La saison d’alpage représente une source de revenus importante pour les armaillis. Sa réussite dépend toutefois fortement des conditions météorologiques, et notamment de la météo de l’hiver qui la précède. Découvrez dans cet article l’impact de la météo sur les saisons d’alpage de ces dernières années.
L’hiver est déterminant pour la saison d’alpage
Pour dire qu’une saison d’alpage s’est déroulée dans de bonnes conditions météo, il faut déjà avoir eu un hiver bien enneigé avec beaucoup de pluviométrie. Ensuite, un printemps doux et légèrement pluvieux afin que la neige fonde suffisamment tôt pour permettre à l’herbe de grandir et aux sources de rester pleines. Ensuite, du soleil, de bonnes températures agréables et de la pluie régulièrement pour arroser les pâturages. Un automne plutôt sec car avec les jours qui se raccourcissent, les prés n’essuient plus autant. Voilà la météo optimale pour une bonne saison d’alpage.
Les répercussions d’une mauvaise météo
Il ne faut pas remonter bien loin pour un été pluvieux rendant les conditions d’exploitation difficiles, l’été 2021. Les conditions étaient compliquées pour les humains et pour les bêtes. Les animaux font des dégâts aux pâturages en marchant dans des prairies détrempées. Les vaches rentrent à l’étable sales et pleines de boue ; il faut donc nettoyer méticuleusement les pis avant la traite.
Les étés 2020 et 2022 ont quant à eux été très secs, l’herbe ne pousse plus, il manque d’eau sur les alpages, la production laitière s’en fait ressentir très vite et la production fromagère également. Les sources sont vite taries et il faut commencer à amener de l’eau sur les alpages pour pouvoir garder le bétail à la montagne durant l’été. Certains alpages ont fort heureusement un accès routier mais certains alpages n’ont pas d’accès routier, il faut alors avoir recours aux hélicoptères pour amener de l’eau. Des coûts et du travail supplémentaires pour les armaillis et leur famille. Sans compter la perte de revenus due à la baisse de la production fromagère.
Le défi pour les prochaines années est de réfléchir à comment stocker l’eau provenant de la fonte des neiges pour autant qu’il y ait encore de la neige durant l’hiver.